Aux âmes sensibles.

Aux âmes sensibles,

Qui n’a pas un jour espéré croiser sur sa route un café littéraire ? ( Si nous parlions de Cénacle, nous serions vite fixés comme réactionnaires ou âmes pédantes).

Qui n’a jamais rêvé de trouver dans l’univers bariolé des affinités électives transcendées, se mouvant par et pour l’Art ?

Qui se retrouve esseulé, cloîtré dans un chez soi aux murs livresques, rêvant d’une bibliothèque babylonienne ? Qui se sent tellement à part car trop aveugle, ou trop lucide, dans les transports, attendant quelqu’un qui daigne embrasser votre Huysmans, votre Cendrars, votre Léon Bloy ?

Nous sommes des fantômes, certains tentent même dans un dernier éclat de se matérialiser sans pour autant trancher le silence.

Retrouvons-nous, serrons-nous, ou hochons notre tête respectueusement. C.