Je suis descendu à Part Dieu, tu avais un T-shirt rouge…

Je regrette.

Je regrette de pas avoir suivit mon instinct et être remontée dans cette saleté de métro. En plus, je n’étais pas pressée…

Mais tant mieux, ça me servira de leçon. Je crois que c’est le plus gros regret que j’ai eu à endurer depuis très longtemps de te laisser partir, et je suis pas prête de refaire la même erreur 2 fois.

En y repensant, j’aurais tellement voulu rester une station de plus, juste le temps de prendre ta main en otage et d’y gribouiller mon numéro. Là je n’aurais eu aucun regret, la balle aurait été dans ton camp.

Bref, on nous encourage à être descriptif, c’est partit :

Je suis monté à Jean Macé et descendu à Part Dieu, tu étais assis en diagonale de moi, tu avais un T-shirt rouge, il y avait un accordéoniste qui derrière toi, et le grand-père à côté de moi a donné quelques pièces au ptit qui passait avec son gobelet.

Depuis ton arrivée, tu me fixais de tes beaux yeux charmeurs. Moi, timide, je n’ai pas osé te regarder directement tout de suite, puis je t’ai jeté quelques coups d’œils furtifs, puis je te regardais avec de plus en plus d’insistance, et ça me faisait rire. Et ça a continué comme ça tout le long du trajet, je te regardais, je fuyais ton regard, et quand je plongeais mes yeux dans les tiens, j’étais dans un autre monde.

Enfin, à Part Dieu j’ai filé. En passant devant toi on s’est lancé un petit clin d’œil complice - qu’est-ce que j’ai été conne !- Mais peut-être le suis-je encore plus en écrivant cette annonce. Peut-être as-tu déjà oublié l’étrangère du métro ?

Adieu, ou à bientôt

    Détails

  • Métrobà Part-Dieu.
  • Une rencontre faite le 16 mai 2011.
  • Rédigé par une femme pour un homme.
  • Publié le mardi 17 mai.