Une rousse belle et merveilleuse

Chère inconnue,

Je vous croise de temps en temps entre Saxe-Gambetta et Gorge-de-Loup. Quelques fois, nous arrivons presque au même moment à Saxe, vers 8h15 je crois.

Pendant longtemps, je vous ai regardé du coin de l’œil, pour le plaisir, essayant d’être discret pour ne pas vous gêner. Vous paraissiez toujours un peu froide mais tellement magnifique. Vos cheveux roux illuminaient le monde (ce petit métro gris..). Puis, il y eut ce jour incroyable où nous nous sommes retrouvés face à face. Nos yeux se sont croisés et vous m’avez spontanément sourit, d’un sourire tellement doux, tellement gentil, tellement rayonnant que je suis encore ému en y pensant aujourd’hui. Ce sourire ce fut un choc de douceur et de beauté qui m’a laissé un peu KO. Tout ce ce que j’ai su faire, c’est vous sourire à mon tour. Je n’ai même pas réussi à vous parler. Je ne savais pas quoi dire. Puis nous nous sommes séparés. Cet instant magique n’a duré que quelques minutes (deux stations ?).

Pendant un mois, vous avez disparu. Puis, je vous ai croisé plusieurs fois. Des moments très difficiles pour moi car je n’ai pas su aller à votre rencontre. J’ai été trop timide, bloqué et stupide.

Mardi 4 septembre, tout de même, nos regards se sont à nouveau croisés et je vous ai souri un peu timidement. Vous êtes venu vous asseoir à côté de moi. Évidemment, je n’ai encore rien pu dire, mais nous nous sommes souri lorsque je suis descendu à Gorge-de-Loup.

Ce fragile contact que je renoué avec vous, il ne doit pas mourir. Il faut absolument que j’arrive à vous parler, juste quelques mots dans un premier temps. Il faut que j’y arrive.

Ce que je ressens profondément, je n’aurai peut-être jamais l’occasion de vous en faire part… Alors, je vous l’écris ici. Je vous admire et vous désire. Vous êtes très belle. Vous avez une chevelure rousse magnifique, des formes généreuses sublimes, vous êtes tellement féminine. J’adore quand vous vous habillez en blanc. Vous êtes resplendissante. Mais le plus extraordinaire, ce n’est pas votre beauté, c’est ce que j’ai entrevu lorsque vous m’avez souri, votre douceur, votre générosité, votre gentillesse. Je vous trouve merveilleuse.

Voilà, j’ai 46 ans, vous en avez sans doute moins de 40, et je vous adore comme un adolescent.

    Détails

  • Métrodà Saxe — Gambetta.
  • Une rencontre faite le 3 septembre 2018.
  • Rédigé par un homme pour une femme.
  • Publié le mercredi 12 septembre.